Carte d’identité ZZ :
Mon surnom ZZ : Scrat
Ma promotion / Filière : Promo 2010, F2 – Génie logiciel et Modélisation
Ma devise : Il en faut peu pour être heureux.
En bref : Né dans un petit bled entre Saint-Etienne et Clermont, mon rêve quand j’étais gamin était de devenir Bill Gates. Après 2 ans de prépa j’ai rejoint l’ISIMA, et je suis maintenant sur Montréal (Québec, Canada), où je n’ai plus trop envie de devenir Bill Gates, mais où j’aime toujours autant l’informatique.
Mon expérience ISIMA :
Promotion et filière : Après 2 ans de prépa math, j’avais le choix entre 2 / 3 écoles d’info, et l’ISIMA étant sur Clermont et donc pas trop loin de chez moi, c’est elle que j’ai choisie (et je ne regrette pas). La ZZ1 était vraiment intéressante, permettant de découvrir un peu tous les aspects de l’informatique, ainsi que la vie associative. Après qu’il soit devenu clair dans ma tête que seule la F2 – Génie logiciel et Modélisation m’intéressait, j’me suis focus pour avoir les meilleures notes possibles et avoir mon premier choix (à l’époque la F2 – Génie logiciel et Modélisation était de loin la filière la plus demandée). En ZZ2 j’ai ensuite choisi un projet qui donnait la possibilité de partir en stage à Montréal, au GERAD, où avec 4 autres ZZs on a passé de très bons moments et découvert le monde de la recherche (en faisant de la Recherche Opérationnelle – RO). Pour mon stage de 3e année, après m’être fait dire par les recruteurs que si je voulais aller en SSII il fallait que je me coupe les cheveux (apparemment ils aiment pas les dreadlocks), je suis allé à l’INRA de Clermont, encore en recherche, et je me suis retrouvé à faire de la programmation objet en FORTRAN (c’est plus fun que ça en a l’air).
Associatif : Lors de la première soirée d’intégration, on s’est retrouvé avec quelques ZZ1 assis dehors sur le canap en se disant que le BDE c’était trop bien, et qu’il fallait trop en faire partie. C’est comme ça qu’est née la liste BDE TNT, avec qui on a remporté les élections et donc géré le BDE pour une année intense. En parallèle j’étais aussi impliqué au LVDIC et à ReZZo. Je me suis fait enrôlé pour rejoindre l’équipe de rugby, avec qui on s’est bien marré, même s’il me semble pas qu’on ait gagné le moindre match. En ZZ3, un pote nous décrivait le manque total d’infrastructure informatique dans les écoles de son bled en Afrique, et on s’est dit qu’on pourrait peut être aider à y remédier, via des projets, stages, ou par du bénévolat. Avec lui et 2 autres ZZs on a donc lancé ISIMA Sans Frontières, fait les démarches pour se rapprocher d’autres associations existantes et opérant sur place, et avons proposé un projet pour ZZ3 (qui a été réalisé). Je ne sais malheureusement pas si la relève a continué notre travail ou non et si l’assoc existe encore [NDLR : l’association n’existe plus]. Et enfin, qui dit ZZ3 dit AssoFi, dans laquelle j’étais bien sûr impliqué.
Meilleur souvenir de l’ISIMA : J’en ai tellement que c’est dur d’en ressortir qu’un seul. Je retiens surtout tous les très bons amis que je me suis fait au cours de ces 3 années magnifiques et que j’essaie de revoir dès que je peux (même si maintenant il y a littéralement un océan entre la plupart d’entre nous, ou alors juste un escalier)
Après l’ISIMA :
Sortie d’école
Mon stage de ZZ2 sur Montréal s’est très bien passé, et mes maîtres de stage sur place voulaient que je reste. J’avais cependant une 3e année à faire et un diplôme à obtenir, donc je suis rentré en France. Mon stage de ZZ3, à l’INRA, s’est lui aussi très bien passé, et après une prolongation de 3 mois, ils voulaient eux aussi me garder. Cependant, l’INRA étant un organisme de recherche publique, il faut passer un concours pour y entrer, et ensuite tu ne choisis pas où tu vas. Donc n’étant pas sûr d’être pris ni de pouvoir rester avec l’équipe dans laquelle j’ai fait mon stage, je n’ai pas donné suite. J’avais cependant gardé contact avec Montréal, notamment avec Sebastien Le Digabel, qui cherchait alors des étudiants pour faire une maîtrise ou un doctorat. N’ayant pas de job assuré en France, et ayant adoré mon passage à Montréal, je m’envolais donc début janvier 2011 pour faire une maîtrise recherche à Polytechnique Montréal, encadrée par Seb et un autre professeur.
Le sujet s’est raffiné au cours des deux années qu’ont duré la maîtrise et a fini par être l’utilisation de la programmation orientée aspect pour tester des logiciels. Durant ma maîtrise j’ai pu publier 2 articles, l’un en collaboration avec 2 autres étudiants (Optimizing Threads Schedule Alignments to Expose the Interference Bug Pattern), l’autre en tant qu’auteur principal (ACRE: An Automated Aspect Creator for Testing C++ Applications). J’ai aussi pu me rendre compte que malgré le fait que j’avais eu mon TOEIC haut la main en ZZ2 j’étais en fait une quiche en anglais (le labo dans lequel j’ai fait ma maîtrise accueillant des étudiants du monde entier).
Le monde du travail
Après mes 2 stages en labo puis ma maîtrise, j’ai réalisé que même si j’aimais bien la recherche, les débouchés étaient plutôt limités : devenir enseignant-chercheur ou faire un doctorat et réussir à se faire embaucher par une grosse boite. Aucune des deux solutions ne me tentant vraiment, j’ai donc commencé à chercher un travail, tout en voulant rester si possible dans le test. Je suis donc allé chez AptitudeX, une boite de QA (Quality Assurance) en jeux vidéo, qui m’a directement envoyé chez EA.
Passer ses journées à tester des jeux vidéos c’est fun, et les gars d’EA étaient intéressés pour me garder, seulement au bout de 3-4 mois le studio central a décidé de fermer le studio de Montréal … AptitudeX m’envoie alors dans une startup, PasswordBox, pour remplacer une de leurs employés. Finis les jeux vidéos, ce coup ci c’est un gestionnaire de mots de passe qu’il faut tester. L’équipe est super (on est alors une petite vingtaine), le produit super intéressant, et la job aussi. Après quelques négociations je deviens finalement un employé à plein temps de PasswordBox, où je passe de QA automation, à dev tooling, à « membre de l’équipe DevOps » (aka moi, le dev, et un collègue, l’ops). Et au fur et à mesure je me rendais compte que la F2 – Génie logiciel et Modélisation m’avait bien formé, car même si je ne connaissais presque aucune des techno utilisées (JS, Ruby on Rails, Go, docker, kubernetes, pour ne citer qu’elles) j’arrivais toujours à me démerder, parce que j’avais certes appris à coder dans quelques langages mais j’avais surtout acquis un mindset et une expertise qui au final servent quelque soit la technologie utilisée.
Donc tout se passe super bien, l’équipe grossi, on se fait acheter par McAfee (qui faisait alors parti d’Intel), et d’un coup on se retrouve être juste une petite équipe au sein de l’énorme entité qu’est Intel. Passer de « hey Mr. le CTO j’peux tu1 tester cette nouvelle techno, ça a l’air super le fun » à devoir demander la permission à 3 niveaux de management avant de faire quoi que ce soit, ça change… Mais les bonus, actions et autres qui ont suivi le rachat ont fait que la très grande majorité d’entre nous sommes restés. Du moins jusqu’à ce que Intel décide de revendre McAfee à un fond d’investissement Texan, qui après quelques mois décide que 70 personnes à Montréal ça coûte quand même plus cher que 10 personnes à Bangalore, et qu’ils décident de fermer le bureau, en nous donnant quand même 2 mois de préavis (pour former nos remplaçants Indiens) et quelques compensations (le strict minimum légal bien sûr).
Je me retrouve donc à devoir chercher une job, ce qui est assez simple grâce aux contacts de mes désormais anciens collègues (durant 1 mois on avait des recruteurs de tout Montréal au bureau pour nous présenter leurs boites). Je trouve donc rapidement : TrackTik. Une startup qui propose une plateforme en ligne pour les boites de sécurité physique (en très gros, pour faire passer les gardes du papier/crayon à l’utilisation de smartphones et de tokens NFC pour faire leurs rapports).
Je rejoins donc l’équipe d’une cinquantaine de personnes fin 2017, en tant que QA automation, puis monte l’équipe DevOps avec mon nouveau manager. Je découvre alors vraiment le cloud, via AWS, et me rends compte que j’aurais peut-être dû être un peu plus attentif lors des cours de réseau et de base de donnée … L’équipe grossie, on est maintenant 200 répartis dans plus de 7 pays, et je suis désormais lead d’une équipe composée de 3 DevOps (pareil, je me rend compte que les cours de management j’aurais peut-être pas dû les suivre plus attentivement). Je ne sais pas vraiment où va m’amener le futur (4 ans dans la même boite, c’est mon record pour le moment), mais je sais que j’aime toujours autant l’informatique que quand j’étais gamin, et que grâce à l’ISIMA je suis bien préparé pour la suite.
Merci de m’avoir lu, et désolé pour le pavé (c’est les restes de la formation à la propagande saucissialiste d’Isibouffe ça)
1 : En québecois dans le texte
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