Bilan de l’année 2017-2018 par la direction de l’ISIMA

En septembre 2017, une nouvelle équipe, dirigée par Alexandre Guitton et Marie Pailloux (remplacée par David Hill à partir d’avril), a pris la direction de l’ISIMA, ainsi que celle du nouvel Institut d’Informatique d’Auvergne. La direction a accepté de faire le bilan de cette première année de mandat, ainsi que de répondre à nos questions sur l’avenir de l’école.

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Q : L’année scolaire 2017-2018 s’achève, et avec elle, votre première année à la direction de l’Institut Informatique d’Auvergne (et donc de l’ISIMA). Quel bilan tirez-vous de cette première année ?

Le bilan cette année est principalement d’ordre organisationnel. 

Cette année a été très complexe du fait de nombreux changements, notamment suite à la fusion des universités. Celle-ci a entraîné le regroupement de différentes formations en informatique : Licence, Master et ISIMA forment désormais l’Institut d’Informatique d’Auvergne.  En raison de ces changements, les enseignants de l’ISIMA doivent travailler avec les enseignants des masters/licences, nous avons donc dû trouver un modèle d’organisation compatible avec les deux modèles existants.

Pour accompagner la nouvelle organisation, afin de construire un projet commun et global, l’ISIMA et Michelin ont organisé un séminaire de « Conduite du Changement » à destination des enseignants et de la direction.

Ce nouvel Institut commence à porter ses fruits, notamment dans les relations avec les entreprises. Le regroupement permet d’avoir une meilleure visibilité et nous pouvons proposer des profils différents (bac+3, bac+5, ingénieur) en fonction des postes proposés.

Des actions sont également en cours concernant les relations internationales.

Q: David Hill remplace désormais Marie Pailloux en tant que directeur adjoint. Qu’est-ce que cela va changer ?

Marie Pailloux ne souhaitait pas continuer à ce poste, et David Hill s’étant proposé, elle lui a cédé sa place. David s’est engagé à respecter le projet initial (NDLR : proposé par Alexandre Guitton et Marie Pailloux), le transfert sera donc transparent.

Q : Les difficultés budgétaires de l’université touchent encore une fois l’ISIMA, comment comptez-vous réagir ?

La fusion des universités UBP et UDA a provoqué de nombreux changements dans l’organisation de l’ISIMA. La nouvelle université impose de nombreuses règles pour toutes les écoles (ISIMA y compris), notamment la réduction de la masse salariale, ce qui provoque la réduction du nombre d’heures de cours.

Actuellement un étudiant de l’ISIMA reçoit 1900 heures de cours sur les trois ans, la CTI exige d’avoir entre 1800 heures et 2000 heures de cours. Par cette réduction de masse salariale, l’ISIMA passera à 1800 heures de cours sur les trois ans.

Globalement, l’ISIMA fait preuve d’une très bonne gestion budgétaire, et parvient à réduire ses coûts tout en investissant sur des axes stratégiques. Par exemple, l’ISIMA a multiplié par 3 les bourses à l’international pour inciter à davantage de mobilité. Les subventions aux associations ont également augmenté, favorisant ainsi le développement des compétences des étudiants à travers des projets associatifs.

Q : Les choses évoluent très vite pour l’ISIMA. Quelle est votre plus grande victoire sur cette année écoulée ?

Ce n’est pas une victoire personnelle, mais une victoire collective : avoir créé un cadre et un socle commun pour préparer l’arrivée de la nouvelle organisation de l’Université. Cela permettra d’améliorer l’offre de formations et de débloquer des financements conséquents.  

Q: Vous parlez du projet ISITE CAP 2025, qui permettra à l’Université Clermont Auvergne (UCA) de se développer grâce à un important financement étatique. Où en est ce projet ? 

Le projet ISITE est un financement d’excellence de 300 millions d’euros. Il s’agit du placement d’un prêt sur 10 ans, rapportant à l’université 10 millions par an. L’université est jugée sur ses investissements. Si jamais l’université est structurée de manière logique et intelligente, le gouvernement peut décider de donner les 300 millions.

La création de l’ICI (Institut Clermontois d’Ingénieur – qui regroupera les écoles d’ingénieurs) est un des pré-requis de ce financement. L’échéance est fixée à 2021, il faut donc que les premiers étudiants de l’ICI soient arrivés maximum à la rentrée 2020/2021.

Dans la nouvelle organisation, l’ICI aura le droit à un statut de PMJ (Personnalité Morale et Juridique) ce qui permettra entre autre de transférer certaines responsabilités du président de l’UCA au travers des personnes morales pour l’ICI, afin d’être plus agile dans la prise de décisions. Il y a une modification de la loi en cours, afin de pouvoir permettre à l’université d’avoir plusieurs niveaux de PMJ.

L’impact sur les étudiants sera mineur, hormis qu’ils seront dans un regroupement plus important, ayant donc des moyens financiers plus conséquents.

Q: Le forum ISIMATIC va être touché dès 2018 par le regroupement des écoles d’ingénieurs, pouvez-vous nous en dire plus ?

En effet, les 3 écoles : SIGMA, ISIMA et Polytech auront leurs forums entreprises à la même date, avec les mêmes modalités de participation. Les étudiants pourront librement aller d’un forum d’une école à l’autre.  

De plus, par la réorganisation en Institut Informatique d’Auvergne, ISIMATIC en 2018 regroupera les masters et ingénieurs.

Ainsi les entreprises pourront recruter parmi davantage de profils (ingénieurs ISIMA, master informatique mais aussi ingénieurs Polytech et Sigma). De même, les étudiants auront accès à un catalogue d’offres encore plus important.

Q : Avec tous ces changements, en cours ou à venir, comment les anciens peuvent-ils aider l’ISIMA ?

Les anciens aident d’abord en défendant leur diplôme et en faisant connaître l’école. Il faut qu’ils continuent à proposer des stages, des alternances. Notamment les anciens à l’étranger, car l’école a besoin de se renforcer sur les stages internationaux (demande de la CTI).

J’invite également les anciens à penser à verser ou faire verser la taxe d’apprentissage à l’ISIMA.

Les anciens peuvent également venir donner des cours, par l’intermédiaire de leurs entreprises. Il y a déjà beaucoup d’anciens qui interviennent dans les formations.

Q : Les liens avec l’Anelis se sont renforcés cette année. Une personne administrative va être affectée (à temps partiel) à l’association. Quels sont les futurs rapprochement avec les anciens que vous envisagez ?

La présence d’Elodie va permettre de renforcer les liens entre l’ISIMA et l’Anelis.

C’est important d’avoir les avis des anciens en tant que professionnels. L’idéal serait que l’Anelis soit encore davantage présente dans des décisions importantes (comme les différents regroupements / fusion), ainsi que la création de différents sondages pour recueillir l’avis des anciens.

Q : Quels sont les chiffres de candidatures et d’admissions pour les Pizz (prépa intégrée) cette année ? Quel impact a eu le nouveau système Parcoursup? 

Il y a eu autant de candidatures pour cette formation que l’année dernière, mais il y a eu moins d’admissions car le nouveau système de Parcoursup permet de faire de nombreux voeux et de choisir au dernier moment sa formation.

Il reste quelques places vacantes, mais qu’il sera éventuellement possible de remplir avec les meilleures éléments de la L1 Informatique.

Q : Quels sont les projets pour la rentrée ? Ainsi que pour l’année 2018-2019 ?

L’un des principaux projets de l’année prochaine sera de clarifier les relations entre ICI et ISIMA afin que ce regroupement soit clair et convenable (avant 2020).

La voie d’accès par apprentissage commence en septembre 2019. Ce projet était porté à la base par Michel Cheminat et Vincent Barra en interne. Nous (Marie et Alexandre) avons porté ce sujet devant la CTI. La CTI a réalisé un audit “allégé” le 3 juillet dernier, avec visite sur site, afin de valider la création de cette formation par alternance. La CTI était globalement satisfaite de son audit, la seule contrainte imposée par la CTI est l’obligation d’un séjour à l’étranger pour le parcours en alternance (la durée n’étant pas encore définie). En conséquence, nous réfléchissons à instaurer un stage obligatoire à l’étranger pour tous les étudiants.

Nous réfléchissons sur la possibilité de faire un stage ouvrier lors de la première année à l’étranger, mais cela nécessite de clarifier le niveau d’exigence afin de faire des stages orientés informatique sans pour autant demander un niveau d’ingénieur.

Nous avons aussi réfléchi sur le partenariat avec Oklahoma pour que des étudiants de l’ISIMA puisse avoir des cours aux Etats-Unis.

Un groupe de travail regroupant enseignants, anciens et étudiants va être mise en place à la rentrée pour formuler des propositions sur l’international.

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A propos de la direction…

Alexandre Guitton, directeur de l’Institut d’Informatique d’Auvergne est maître de conférence en informatique. Il est spécialisé dans le domaine des réseaux, qu’il a enseigné à l’ISIMA, et est également chercheur au LIMOS.

David Hill, directeur adjoint de l’Institut d’Informatique d’Auvergne est professeur des universités, ainsi que chercheur au LIMOS. Il enseigne  l’informatique (modélisation et programmation objet) et la biologie (modélisation et bio-informatique).

Relire l’entretien de début de mandat…